Une équipe mixte, composée de collaborateurs de filiales et de l’EP, se constitue actuellement. Certains d’entre eux ont eu la chance de participer à la Journée de la femme digitale, un événement de place qui rassemble chaque année de nombreuses personnalités de la Tech. [1]
Voilà en résumé ce que nous avons retenu des témoignages et ce que nous avons envie de partager avec vous :
- 3 freins expliquent en partie cette sous-représentation :
- pas assez de femmes connues et valorisées dans le numérique. Leur présence lors de conférences et dans les médias est très insuffisante ;
- poids de l’histoire récente : accès tardif des femmes aux études supérieures et des garçons à qui l’on a offert les premiers ordinateurs domestiques dans les années 90. Les jeux avec manettes se sont aussi adressés aux garçons avec notamment la fameuse « Game Boy » qui porte un nom sans ambiguïté ;
- la pression des stéréotypes : nous faisons des choix en accord avec nos représentations sociales.
- Les femmes ont de plus en plus déserté les métiers informatiques :
- dans les années 80, on voit l’émergence des tests dits « psychotechniques » lors des recrutements. Conçus essentiellement par des hommes, ils ont pénalisé des femmes ;
- à l’école primaire, les enseignants ont eu tendance à soutenir que les garçons avaient plus de facilité que les filles pour les mathématiques.
- La data : c’est le pétrole du XXIème siècle. Si l’on veut une société juste et équitable, les femmes, tout autant que les hommes, sont appelées à révéler leurs talents dans ce domaine.
- Les facteurs restrictifs d’accès au financement des femmes entrepreneuses sont basés sur des stéréotypes et des idées préconçues (pas assez ambitieuses, crédibles et performantes).
- Les profils littéraires sont très attendus : esprit critique, empathie… ces qualités sont indispensables pour inventer les modèles relationnels des robots. Une opportunité pour les hommes et les femmes qui ont une forte intelligence émotionnelle.
- Sophie Viger, directrice de l’Ecole 42, a établi 50 actions pour faire grimper la part des femmes dans sa formation : passage de 15 à 26 % en 5 mois.
- Les biais sexistes se traduisent dans les algorithmes en raison de l’absence de femmes, surtout dans la Sillicon Valley. Le plus gros problème est de ne pas en avoir conscience. « Je suis un machiste repentant » déclare Gilles BABINET (Commission européenne). « Les périodes de révolution sont courtes, c’est maintenant qu’il faut bouger les lignes ».
- Becomtech : une association nationale qui travaille pour la mixité dans l’informatique et le numérique. Son action vise à éduquer et à inspirer les jeunes filles dans le but de leur permettre d’accéder aux métiers du 21e siècle.
- Magic makers : donne une chance égale aux jeunes d’apprendre le code, cette nouvelle langue d’avenir. L’association a déjà initié plus de 6 000 enfants. 30% : c’est la proportion de filles dans ces ateliers.