[MENTORAT] C’est parti pour la 10ème saison de FIDES !

Fides, le programme de mentorat à l’échelle du Groupe porté par le réseau mixité Alter Egales, reprend du service avec sa 10ème édition et un nombre de participant.e.s record ! Jusqu’au mois de novembre, plus de 80 binômes vont partager un espace de respiration a-hiérarchique, d’entraide et d’enrichissement professionnel mais aussi personnel !

Cette nouvelle saison a été lancée dans les locaux de SFIL en présence de Virginie Chapron-du Jeu, directrice des Risques Groupe et présidente d’Alter Egales, et de Frédéric Meyer, directeur de la Communication et des Ressources humaines de SFIL.

« Fides connaît chaque année un succès grandissant ! Plus de 80 binômes participeront au programme de mentorat, soit le double par rapport à il y a trois ans. Ce programme unique d'accompagnement est totalement a-hiérarchique et transverse au sein du groupe Caisse des Dépôts, réunissant des collaboratrices et des collaborateurs de l'Établissement public ainsi que de nombreuses filiales, qui viennent partager leurs expériences dans un cadre d'écoute et de bienveillance. Cette année, nous célébrons les 10 ans de Fides, une occasion particulière que nous allons vivre ensemble ! Nous allons fêter l'anniversaire de ce programme unique, mais aussi la force de notre réseau Alter Egales, qui est un collectif profondément attaché aux valeurs de diversité, d'inclusion, d'entraide et de partage. » Virginie Chapron-du Jeu.

Frédéric Meyer salue ce programme reconnu y compris en dehors du Groupe : « Le mentorat est le meilleur outil, avec le coaching et la médiation, pour le développement professionnel et personnel ».

Regards croisés sur le mentorat

Moment phare de cette journée de lancement, la table ronde « Regards croisés sur le mentorat » animée par Aurore Manac’h, responsable des programmes du réseau Alter Egales, et Edouard Grimbert, responsable Ressources Humaines, SFIL, qui a permis de mettre en avant les clés, la posture de mentor.e et de mentor.é.e ainsi que les enrichissements du mentorat, avec : 

  • Sandrine Vion, mentorée FIDES 9 

Structureur Offre et Ingénierie Financière, La Banque Postale.

  • Valérie Schiltz, mentore FIDES 

Responsable coordination filière comptable, direction des finances et de la politique durable du groupe Caisse des Dépôts.

  • Bénédicte Sanson, co-fondatrice et déléguée générale du Groupe Twoo 

Ancienne directrice marketing et consultante.

 

Qu’est-ce que le mentorat ?

Bénédicte Sanson exerce dans le domaine du mentorat depuis plus de 15 ans. Son engagement a pour objectif de structurer et de démocratiser le mentorat en entreprise, le considérant comme un levier essentiel de réussite et de transmission. 

En préambule, elle est revenue sur ce qu’est le mentorat… et ce qu’il n’est pas.

Le mentorat est avant tout un échange entre pairs, entre deux personnes bénévoles et investies. L’un (mentoré.e) porte l’initiative, il décide du chemin sur lequel il veut aller, de ce qui est dit ou pas. L’autre (mentor.e) partage son expérience et questionne, il ouvre le champ des possibles.

Le mentorat repose sur un socle de valeurs de la relation : confiance, écoute, partage, bienveillance et confidentialité.

Le mentorat, ça n’est pas : du conseil, du coaching, de la psychologie, ni du tutorat. Contrairement au coaching, le mentor partage son expérience professionnelle, il transmet; il n’est pas là pour fixer des objectifs et attendre un plan d’action structuré. Il écoute et questionne. Contrairement au tutorat, ce n’est pas une transmission de savoir technique, mais plutôt un travail sur la posture et le développement personnel. Un art de la maïeutique, de faire accoucher.

« Un mentor n'aiguille pas, il ne guide pas : il révèle ». C’est le même chemin. C’est pour ça que le démarrage est important, qu’il faut partir sur des choses simples. Chacun peut raconter ce qu’il a vécu, et questionner ce qu’il a fait pour en arriver là.

Le mentorat… vu par une mentorée

Pour Sandrine Vion, mentorée de la précédente saison, le programme de mentorat est avant tout un espace de liberté et d’échange pour progresser et se challenger.

Sandrine : La force du mentorat réside dans la proximité établie avec le mentor, la bienveillance et surtout la confiance qui encadrent la relation, permettant ainsi d'être soi-même sans avoir à jouer un rôle. Le mentoré doit être un acteur de son propre mentorat et ne doit pas se reposer uniquement sur son mentor. Il est important de rappeler que le mentor n'est pas là pour faire avancer la carrière du mentoré ni pour lui trouver un emploi. Il peut partager des conseils sur la posture et la confiance, mais ne doit pas jouer le rôle de sponsor.

Bien que nous soyons tous différents, nous pouvons vivre des expériences similaires qui résonnent, et c'est là la force de ce programme : deux personnes volontaires qui en ressortent enrichies.

Parallèlement à la relation entre le mentoré et le mentor, le programme Fides repose sur un accompagnement très structuré tout au long de ces neuf mois, afin de ne pas laisser les participants livrés à eux-mêmes. Chaque binôme dispose d'un référent, membre du Comité de pilotage du programme, vers qui il est possible de se tourner. Ce référent est un tiers neutre et de confiance.

Le programme comprend également différents temps forts, tels que des événements de lancement, de mi-parcours et de clôture, ainsi que des webinaires. Ces moments permettent de partager plus largement avec les autres participants du programme, offrant ainsi une autre forme d'enrichissement.

Les clés de réussite :

1. Prendre le temps de la rencontre. 

2. Garder une flexibilité dans l’approche : les objectifs initiaux peuvent évoluer avec le temps. Accepter que la relation mentorale se transforme au fil des séances. 

3. Être pleinement engagé (le temps passe vite), être prêt à sortir de sa zone de confort. 

4. Avoir des temps forts qui rythment le mentorat (lancement, mi-parcours, clôture). 

5. Ne pas confondre mentorat et accompagnement de carrière.

Le mentorat et la bonne posture… vu par une mentore

Valérie Schiltz entame sa 4ème année en tant que mentore, et pour elle « On ne naît pas mentor, on le devient ! »

Valérie : Pour moi, il n'a pas été évident au départ de trouver mon rôle de mentor. Cependant, il est important d'accepter de s'engager dans ce processus. L'une des difficultés réside dans le fait de prendre le temps de faire connaissance, sans partir avec un a priori sur le mentor ou le mentoré idéal.

Nous sommes dans une relation d'égal à égal et il est essentiel d'établir une relation de confiance dès le départ. Lors de la première séance, je laisse le mentoré s'exprimer : pourquoi est-il arrivé ici ? Quelles sont ses attentes initiales ? Il est important de comprendre qu'un seul rendez-vous ne suffit pas toujours à définir les objectifs. Avec ma précédente mentorée, nous avons mis trois sessions pour établir le cadre ; c'est un travail qui se construit dans le temps, ce n'est pas une course contre la montre.

Être mentor.e nécessite d'adopter une posture d'écoute active pour accompagner le cheminement du mentoré : écouter attentivement ce qu'il décrit, puis poser des questions pour l'aider à avancer par lui-même, sans lui donner de conseils subjectifs. Il s'agit également d'accompagner sans imposer de solutions. Il ne faut pas craindre le silence, qui est un principe fondamental de l'écoute active et qui renforce la réflexion et le cheminement.

Avec l'expérience, j'ai progressé dans ma manière d'agir : les mentorés sont tous différents, avec des attentes variées et des réactions distinctes. Chaque rencontre est donc une nouvelle aventure.

Ses conseils pour les mentor.e.s :

1. Encourager l’autonomie du mentoré : Le mentor ne doit pas donner de solutions, mais aider à les faire émerger, écouter, sans jugement. 

2. Utiliser la reformulation et des questions ouvertes pour guider la réflexion. 

3. Créer un climat de confiance et de confidentialité . 

4. Oser dire en tant que mentor, avec sincérité, ce que l’on ne pourra pas faire (humilité). Par exemple, on n’est pas des gestionnaires de carrière 

5. Éviter la tentation du conseil direct : un mentor n’est pas un consultant ou un coach, il ne dicte pas de solutions. Il doit plutôt poser des questions du type : « Quelles options envisages-tu ? », « Pourquoi cette solution te semble-t-elle la meilleure ? »

Quels sont les bénéfices majeurs du mentorat ? 

Sandrine, mentorée : Je me rends compte du chemin parcouru sur mes objectifs et sur les rencontres que j’ai pu faire. Je voulais être capable de prendre davantage confiance en moi, valoriser à la fois ma personne et mon équipe, gagner en visibilité… Valérie m’a poussée à élargir ma zone de confort. J'ai des difficultés à parler en public, et cette table ronde marque la conclusion de mon mentorat : je réalise à quel point j'ai progressé !

Valérie, mentore : J’ai un poste très prenant, et le mentorat me permet de sortir de mon quotidien. Dans cette expérience, le mentor est également amené à challenger son leadership et développer son écoute, ce qui est finalement loin d’être une qualité première en entreprise. Ma satisfaction réside dans le fait d'aider une personne à grandir, à s'orienter et à progresser.

Bénédicte Sanson : c’est un programme qui bénéficie autant aux mentor.e.s qu’aux mentoré.e.s.

De nombreux mentors m'ont souvent fait part du sentiment de devenir plus accessibles et plus humains, tant dans leurs relations professionnelles que personnelles, grâce à cette posture d'écoute attentive et active envers l'autre.

Aussi, lorsque qu'un mentor partage une difficulté, cela peut l'aider à reconnaître des problèmes similaires au sein de sa propre équipe, qu'il n'avait pas identifiés auparavant. Un mentoré, en se confiant sur ses incertitudes, permet au mentor de changer de perspective et, éventuellement, de trouver des solutions dans son propre cadre professionnel.

Le mentorat, un levier intergénérationnel puissant

Bénédicte Sanson : La force du mentorat réside dans l'apprentissage entre pairs. Contrairement à l'idée reçue selon laquelle un mentor expérimenté enseigne à un mentoré plus jeune, l'expérience est réciproque. Le mentor apporte du recul, une méthode et une compréhension des codes de l'entreprise. Cependant, le mentoré contribue également de manière significative : il offre une nouvelle perspective sur le travail, ainsi qu'un regard différent sur l'évolution de carrière et les attentes en entreprise.

Mieux se comprendre et mieux travailler ensemble modifie la dynamique des relations en entreprise et favorise un climat de travail plus collaboratif et bienveillant, où chacun a quelque chose à apporter à l'autre.

En savoir plus avec la synthèse de la table ronde

Un grand merci aux membres du comité de pilotage : Marine Bonnard, Ludovica Dugué-Kelling, Sandrine Durrande,  Edouard Grimbert, Olivier Entringer, Christophe Mengarduque et Marlène Teixeira.

avec Delphine Lemaire, Aurore Manac'h et Mélanie Guillot-Toudert au sein du réseau Alter Egales.