Pourquoi y a t il si peu de femmes dans la tech ? 3/3

Après avoir vu dans notre premier article sur le sujet, que les femmes n’ont pas toujours été si peu nombreuses, nous avons vu dans un deuxième article, les raisons qui expliquent leur désertion du secteur. Mais cette faible présence est en réalité très occidentalo-centrée : enquête en Malaisie où les femmes sont majoritaires en informatique !

Une stratégie de développement basées sur les STEM et sur les femmes

 

Le pays a adopté une stratégie de développement basée sur l’éducation et les techniques. Ainsi l’offre d’enseignement supérieur y est très importante et de très bonne qualité. Le gouvernement malaisien a identifié les STEM comme l'un des catalyseurs de la transformation du pays en un pays développé d'ici 2020, en assurant un capital humain, des ressources et des infrastructures suffisantes liés aux STEM. 

 

Le gouvernement reconnaît également la nécessité de capitaliser sur la participation des femmes pour promouvoir son développement économique et national. Depuis le début des années 1970, le pays a déployé de grands efforts pour accroître le pourcentage de femmes dans la population active. L'un des résultats est une augmentation de 95%, tous domaines confondus, de 2 374 300 en 1990 à 4 689 700 en 2012 (MoHR, 2012).

 

L’attractivité de l’informatique pour les Malaisiennes

 

Les femmes sont majoritaires dans les filières STEM, représentant plus de 50% des étudiants. L’informatique n’est pas perçu comme un domaine “masculin”.  Un cercle vertueux opère avec un forte présence de femmes dans la carrière académique, qui incite les femmes à s’y orienter, créant ainsi de futures rôles modèles.

L’informatique emporte l’adhésion des familles, il est considéré comme un choix raisonnable. D’une part car il offre de bonnes conditions de travail : sécurité (à l’intérieur), bureau, air conditionné, horaires réguliers (vs. emplois en extérieurs). D’autre part car il s’agit d’une opportunité de carrière offrant des perspectives d’emplois bien rémunérés.

 

Ce qu’il faut en déduire

 

Cette situation atteste la posture de Catherine Vidal “Les compétences sexospécifiques que l'on retrouve chez les femmes ou les hommes ne sont que les produit de l'éducation". Il n’y a rien d’inné, que du contextuel.

En effet, notre incursion en Asie montre que l'absence de femmes n'est pas universelle, n'est pas liée à la nature de l'informatique ou à celle des femmes et peut évoluer si la culture de ces métiers change.

 

Des initiatives prometteuses 

 

En Europe, de nombreuses initiatives sont aujourd’hui mises en place pour faire bouger les lignes. En voici un échantillon : 

■ Dans de plus en plus d’écoles, des cours de code sont dispensés aux enfants. Le but ?  Les familiariser à ce langage de manière ludique, en amont d’une potentielle orientation genrée. Vous avez des enfants et souhaitez qu’ils y accèdent mais leur école n’en dispense pas ? Découvrez Magic Makers;

■ Des programmes de formation spécialement conçus pour opérer un rattrapage voient le jour depuis quelques années. C’est le cas des programmes de Social Builder : à découvrir sur leur site;



■ Avec l’index de l’égalité femmes-hommes, le gouvernement emploie des sanctions financières afin que les entreprises assument elles aussi leur part de responsabilité. 

 

■ Connaissez vous Penelope Garcia dans Criminal Minds, Felicity dans Arrow, Abby dans NCIS ? Ces hackeuses de génie sont la preuve que le stéréotype du Nerd est tranquillement entrain de s'estomper.

 

Et chez Alter Egales, c’est grâce à l'incub’action “Digital & mixité” que l’on compte faire bouger les choses ! On vous en dit plus très vite !