Alter Egales et la Caisse des Dépôts présents aux premières Assises de l’association 2GAP

Le 7 mars dernier ont eu lieu, les premières Assises de l’association 2GAP (Gender & Governance Action Platform), dont Alter Egales est l’un des membres fondateurs. Des échanges de points de vue et d’expérience riches, la veille du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.  

Alter Egales était présent à cet événement novateur, construit en trois temps : la matinée des réseaux des tables rondes et la présentation des propositions de 2GAP pour le prochain quinquennat (fin d’article). Ces dernières figurent dans le Livre Blanc 2GAP « La gouvernance partagée entre femmes et hommes : opportunités, outils, et conditions de réussite

Au cœur des débats, deux thématiques absolument centrales : le partage de la décision et les conditions d’accès à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Un constat unanime : la mixité est un enjeu de performance pour les organisations. 

Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du Haut Conseil à l’Égalité, Marie-Pierre Rixain, députée de l’Essonne et Elisabeth Moreno, ministre déléguée, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances ont successivement ouvert, discuté et clôturé les débats de l’après-midi.   

La première table ronde traitait de : « Partager le pouvoir pour une société juste et performante »  

 

Béatrice Kosowski, présidente d'IBM France a rappelé qu’il y a 27% de femmes dans le secteur du numérique et seulement 11 à 16% pour les rôles techniques, surtout en cyber sécurité. Elle préconise de créer de l’intérêt autour des rôles dans le digital, afin que les jeunes femmes y trouvent du sens. Et ajoute « Le numérique est au service du décloisonnement et de la progression ». Le Comité exécutif d’IBM est à parité et le groupe dispose d’un réseau de mixité Women@IBM 

Noémie Bercoff, DGA d’Egis Conseil, filiale du groupe Caisse des Dépôts (CDC) est intervenue. Elle représentait aussi l’association Femmes en Mouvement, qui rassemble des femmes dans le secteur de la mobilité et œuvre pour la mobilité des femmes. « Les décisions prises dans un comités de direction, exécutif, sont liés au vécu de chacun de ses membres. », dit-elle. Elle recommande trois axes pour favoriser le partage du pouvoir : mettre en valeur les femmes qui sont une excellence dans leur style, créer le vivier, notamment avec du mentorat et développer personnellement son réseau professionnel, en faisant un pas de côté.  

 

La prise de paroles de Nadège Baptista, préfète à l'Égalité des chances en Seine-et-Marne, a retenu l’attention du public, tant son parcours dans le secteur public est impressionnant (pour une femme…). Elle souligne que de nombreux freins existent et ralentissent la participation des femmes dans la fonction publique et que pour y remédier les quotas sont indispensables. « Il faut accompagner le mouvement :  recruter, accompagner et valoriser avec Bienveillance. » Elle finit par ironiser sur l’adage : « Dans l’armée, une femme et un homme comme un autre ! » 

La deuxième table ronde se concentrait sur : « Quelles solutions et conditions de succès pour une gouvernance partagée ».  

Gwenola Martin-Gonzalez, Directrice du développement emplois, rémunérations, compétences et égalité professionnelle à la DRH du groupe CDC, a introduit son partage par un constat simple « C’est sclérosant quand on est tous les mêmes ! La diversité est une richesse ». Elle valorise la diversité des genres, des parcours, des profils, des origines, des modes de pensées et de fonctionner. C’est un enjeu social et sociétal. 

De plus, elle a pointé certaines actions mises en place au sein de la CDC, 

La deuxième table ronde se concentrait sur : {{« Quelles solutions et conditions de succès pour une gouvernance partagée »}}.  

{{Gwenola Martin-Gonzalez}}, Directrice du développement emplois, rémunérations, compétences et égalité professionnelle à la DRH du groupe CDC, a introduit son partage par un constat simple « C’est sclérosant quand on est tous les mêmes ! La diversité est une richesse ». Elle valorise la diversité des genres, des parcours, des profils, des origines, des modes de pensées et de fonctionner. C’est un enjeu social et sociétal. 

De plus, elle a pointé certaines actions mises en place au sein de la CDC, 

La deuxième table ronde se concentrait sur : « Quelles solutions et conditions de succès pour une gouvernance partagée ».  

Gwenola Martin-Gonzalez, Directrice du développement emplois, rémunérations, compétences et égalité professionnelle à la DRH du groupe CDC, a introduit son partage par un constat simple « C’est sclérosant quand on est tous les mêmes ! La diversité est une richesse ». Elle valorise la diversité des genres, des parcours, des profils, des origines, des modes de pensées et de fonctionner. C’est un enjeu social et sociétal. 

De plus, elle a pointé certaines actions mises en place au sein de la CDC, 

 

▶ La mise en place l’index égalité de manière volontariste, avec un score en 2021 de 92/100 

▶ L’égalité femmes-hommes est un sujet du dialogue social. Cette égalité revêt une dimension pluriannuelle, car elle est déclinée dans des plans de projets triennaux  

▶ L’engagement pour la mixité est porté au plus haut niveau à la CDC. Le Directeur général et l’ensemble du Comex et du Comité de direction (Codir) se mobilisent et affirment leur soutien au réseau Alter Egales. 

▶ L’existence d’Alter Egales, réseau mixité du groupe CDC, est précieuse. « Nous travaillons main dans la main avec ce réseau, dans une logique d’incubation ».  

▶ La promotion de la mixité des métiers et l’accès des femmes aux postes de management et à responsabilités  

▶ L’attention portée à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle et l’exercice de la responsabilité parentale et la parentalité 

▶ La sensibilisation aux stéréotypes et agissements sexistes 

▶ La constitution de viviers internes et externes, grâce aux liens établis des écoles, afin de recruter des ingénieures et spécialistes du digital  

▶ Le mentorat est porte à la CDC par Alter Egales  

▶ La montée en compétences, par le mentorat interne, organisé par Alter Egales, la mise en place de parcours passerelles dans les métiers du digital et de la finance, etc

 

 

On retient également le témoignage d’ Angeles Garcia Poveda, présidente du conseil d’administration de Legrand, pour qui « il est préférable d’équilibrer l’espace et les places, grâce à une gouvernance partagée ».  

 

Seul homme de la table ronde, Thomas Courtois, président de la banque en ligne Nickel, a souligné, que « c’est en prenant conscience de ses propres biais que l’on peut les corriger ! » 

 

À la tête de l’entreprise familiale Maviflex, spécialiste des portes souples rapides, Anne-Sophie Panseri témoignait aussi en tant que membre très investi auprès de FCE, réseau des Femmes cheffes d’entreprise. « Il est difficile d’appliquer la mixité à l’échelle des PME, car les viviers manquent souvent et il n’y a pas de quota. La mixité dépend donc de la volonté des dirigeants. » Elle s’impose donc 1 homme et 1 femme à chaque poste de direction et ce dès le recrutement.  

 

Intervenant très attendue, Marie-Pierre Rixain, députée de l’Essonne et présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. En 2021 elle a co-écrit et porté une proposition de loi, adoptée le 24 décembre dernier, « visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle ». Celle-ci prévoit notamment l’instauration de quotas de 40% aux postes dirigeants des grandes entreprises, d’un nouvel index de l'égalité dans l'enseignement supérieur, un meilleur accès des entrepreneures à l'investissement public... En savoir plus ici.

 

« Je suis convaincue que lorsque l’on accompagne les femmes dans leur émancipation, on aide aussi les hommes, car nous n’avons pas tous la même vision de la vie personnelle et professionnelle. »  

Elle insiste sur « le rôle fondamental des sponsors et des mentors, dans l’évolution d’une carrière ». Cela fait écho à une remarque du public : « Il est crucial de valoriser et de s’inspirer de rôles modèles extraordinaires et ordinaires ». 

Ci-dessous, les 8 propositions de 2GAP pour le prochain quinquennat, qui se déclinent chacune en plusieurs mesures à mettre en place :  

  •  Proposition 1 : Renforcer les dispositifs de quotas sur tous les emplois de directions et cadres dirigeants  
  •  Proposition 2 : Améliorer l’Index de l’égalité et l’appliquer au secteur public  
  •  Proposition 3 : Introduire l’égaconditionnalité dans la commande publique et dans les politiques de relance  
  •  Proposition 4 : Adopter la budgétisation sensible au genre  
  • Proposition 5 : Investir davantage sur le leadership des femmes 
  •  Proposition 6 : Lancer la mobilisation entrepreneuriale en faveur des femmes 
  •  Proposition 7 : Favoriser la présence des femmes expertes dans les médias, les débats et les conseils et commissions des secteurs public et privé 
  •  Proposition 8 : Renforcer la lutte contre le sexisme 

Pour aller plus loin :  

Découvrez l’intégralité du Livre Blanc de 2GAP

Pour revivre les Assises, consultez la vidéo du Live !