L’e-learning « Agir contre le sexisme ordinaire » se déploie au sein du groupe Caisse des Dépôts

L’e-learning « Agir contre le sexisme ordinaire » est un parcours de sensibilisation conçu par Alter Egales en 2020, en partenariat avec l'Université CDC et la société Artips Factory. L’objectif est de prévenir et d’agir contre les agissements sexistes au quotidien. Il s’adresse aux femmes et aux hommes, à travers huit capsules de huit minutes, pour comprendre les ressorts du sexisme ordinaire et disposer de moyens d’agir.

On y trouve notamment les étapes de la méthode Dire : Diagnostiquer, Identifier, Recentrer et Eclairer.

 

Au sein de l’Etablissement public de la CDC, l'e-learning Agir contre le sexisme ordinaire a fait l'objet d'une mise à jour, en mars 2022, pour intégrer de nouvelles notions et prendre en compte les retours des collaborateurs l'ayant déjà suivi. Il est librement accessible sur la plateforme de formation en ligne Form&Vous. Parmi les nouveautés : un quizz, des notions juridiques précisées, des cas pratiques mis à jour et une intégration des enjeux de la responsabilité employeur et collective.

 

« Au-delà de mon intérêt pour la cause féministe, j’ai eu droit, comme beaucoup de femmes dans un environnement majoritairement masculin, à des remarques sexistes, voire carrément misogynes. Jusqu’à présent, j’y réagissais de manière indifférente ou bien impulsive mais j’ai appris, grâce à cet e-learning, que cela pouvait se retourner contre moi. Cette formation permet d’identifier les différentes situations de sexisme, même ordinaire ou bienveillant, et d’acquérir des clés pour y répondre. Le module est très pédagogique, je l’ai d’ailleurs conseillé à mes collègues masculins afin qu’ils réfléchissent à leur propre comportement.» (Source : témoignage d’une collaboratrice de l’Etablissement public CDC)

 

Informatique Caisse des Dépôts (ICDC) a développé l’e-learning avec le soutien de Mix’It, le réseau mixité d’ICDC. Philippe Janneau, le Directeur général a montré un engagement fort et constant afin de promouvoir la formation au sein de l’entreprise. La réalisation du parcours est exigée pour l’ensemble des collaborateurs et en particulier pour les managers. Plus de 600 personnes se sont lancées et on note 76% de taux de complétion. 

« Le format interactif permet, à mon sens, d’être plus efficace dans ce type de sensibilisation. Le sexisme ordinaire s’immisce finalement dans beaucoup de scènes de la vie quotidiennes et au sein de l’entreprise, ce dont je n’avais pas forcément conscience avant de suivre cet e-learning. Dans le monde masculin dans lequel nous évoluons au sein de CDC Informatique, il est important que toutes et tous aient le même niveau d’information » (Source : témoignage d’un collaborateur d’ICDC)

 « Des clés pour reconnaître le sexisme ordinaire et des fiches qui sont bien plus utiles qu’il n’y parait. Cette sensibilisation replace l’église au milieu du village comme on dit et nous montre que le sexisme est « partout » même sournoisement. Après il ne faut pas non plus stigmatiser toutes les paroles ou actes, la perception de chacune et chacun jouant un grand rôle très important je pense. ». (Source : témoignage d’une collaboratrice d’ICDC)

Au sein de SFIL, l’e-learning a été déployé en décembre 2020. Depuis, le module est intégré dans le pack des nouvelles et nouveaux arrivant.es. L’entreprise accueillant de nombreuses alternantes, le public féminin est ainsi sensibilisé dès son arrivée. La parité est presque atteinte au niveau des participants, 80 femmes et 72 hommes. 

 

« Cette sensibilisation m’a permis de me rendre compte que l’on a parfois tendance à laisser passer certaines situations qui semblent anodines au premier abord alors que les remarques ou blagues faites à ce moment-là auront été gênantes voir blessantes pour certains(es).

Si tout le monde faisait cette sensibilisation, cela permettrait à chacun de se rendre compte de l’impact des mots, des phrases et de connaître aussi les répercussions et les conséquences de ces actes qui relèvent du sexisme ordinaire. Et pour les personnes visées, ou les collègues témoins, de savoir qu’ils doivent exprimer leur ressenti à l’auteur pour que cela ne se reproduise plus. Enfin, Il est important aussi de se rappeler que le sexisme ordinaire peut être vécu autant par les femmes que par les hommes. »  (Source : témoignage d’une collaboratrice de SFIL)

 

Afin d’être déployé au sein de la Société Forestière, l’e-learning a été adapté en termes de design et de situations. L’objectif était de refléter son cœur de métier : la gestion d’actifs forestiers privés et l’action pour l’avenir de la forêt. Il a été demandé à tous les collaborateurs de réaliser le parcours, soit 186 personnes, 125 hommes et 62 femmes. 

 

« L’e-learning est très bien construit autour de mises en situations très concrètes. En nous confrontant à de nombreuses situations du sexisme ordinaire, il nous incite à prendre de la hauteur et à avoir une approche critique de son propre comportement et de celui des autres. Cette formation très ludique m’a donné les outils nécessaires pour éviter, combattre et réagir face aux dangers du sexisme ordinaire. »(Source : témoignage d’un collaborateur de Société Forestière)

 

« Le parcours de sensibilisation initiée par la Société Forestière a été conçu, je trouve, de façon ludique et intelligente en mettant en scène des situations pouvant paraître habituelles ou relevant ‘d’un bon esprit’ pour certaines personnes. Les cas pratiques présentés permettent la prise de conscience de déviances perçues et ressenties différemment selon les collaborateurs. Cela permet de sensibiliser, à grande échelle, sur la prégnance des discriminations de toutes sortes et de prendre en considération l’autre comme une personne tout en mettant en exergue la responsabilité du témoin passif. Une immersion dans la discrimination plutôt enrichissante, avec une formule simple d’utilisation qui abonde d’informations. Et je souhaite que cette discrimination ne soit que ‘virtuelle’, sous forme de ‘leçons’ et que personne n’ait à la subir véritablement. » (Source : témoignage d’une collaboratrice de Société Forestière)