Tous unis contre les violences

Le saviez-vous ? L’orange représente l’automne, mais aussi l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles. Une cause célébrée chaque année le 25 novembre lors d’une journée internationale dédiée. Le thème de l’édition 2022 : « TOUS UNiS », comme un appel à l’activisme. A cette occasion, revenons sur les dispositifs déployés par l’Etablissement public pour lutter contre toute forme de violence, au bénéfice de toutes et tous.

 

Accompagner les victimes de violences intrafamiliales (notamment conjugales)

 

Quelques éléments de contextualisation



Les violences au sein du cercle familial peuvent être de différentes natures, psychologique et/ou physique (parfois jusqu’à la mort). Si elles concernent tout le monde, elles touchent principalement les femmes : en 2020, 82 % des morts violentes au sein du couple concernaient des femmes [source] ; la moitié des femmes ayant tué leur (ex-)partenaire avaient préalablement été victimes de violences de la part de ce dernier.

 

Les violences dans le couple :

- 102 femmes et 23 hommes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2020.

- 213 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint au cours d’une année en moyenne

Les violences sexuelles :

- 94 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de viols et/ou de tentatives de viol au cours d’une année en moyenne

-47 % de ces violences sont commises par le conjoint ou l’ex-conjoint

[source]

 

Un service social pour accompagner

Lorsqu’une personne victime de violences intrafamiliales contacte ce service, les assistantes sociales veillent, en premier lieu, à ce qu’elle se sente dans un espace sécurisé, où elle peut exprimer sa souffrance en toute confiance – protégée par le secret professionnel – et sans crainte d’être jugée. 

Puis, elles rassurent  la victime sur le fait que ce qu’elle subit n’est pas normal – la violence physique étant souvent le résultat d’un processus installé sur le long terme –  et  informent cette dernière des numéros d’urgence qu’elle peut contacter. Elles orientent aussi la victime vers les services de prise en charge mobilisables et lui rappellent ses droits. Enfin, en fonction de la situation, elles actionnent certains dispositifs internes  :

 

  • recherche d’un hébergement d’urgence ;
  • rappel des bons réflexes pour anticiper un éventuel départ en urgence du domicile (ex : conserver à portée de main ou stocker en ligne les principaux papiers d’identité) ;
  • mobilisation en urgence d’aides financières (pour l’achat de biens de première nécessité comme des vêtements, des meubles, etc.) ;
  • recherche d’un logement pérenne via des bailleurs comme Action Logement ;
  • mise en lien avec des avocats spécialisés intervenant gratuitement dans le cadre d’associations ;
  • accompagnement de la victime lors de certains rendez-vous si besoin.



Enfin, le service social peut accompagner l’entourage professionnel de la victime, si cette dernière a choisi de l’impliquer dans sa situation ou s’il souhaite signaler une suspicion de violence ; elles pourront le conseiller sur la manière d’accompagner au mieux la victime (sans divulguer d’information sensible).

 



Ils sont à votre écoute

 

  • Les numéros nationaux :

  o    le 3919 pour le dispositif Violence Femmes Info (appel gratuit et anonyme 24h/24 et 7j/7j)

  o    le 3977 pour le dispositif Agir contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes en situation de handicap

  o    le 119 pour le dispositif Allô enfance en danger

  o    le 17 pour la police 

  o    le 114 pour le numéro d’urgence dédié aux personnes sourdes et malentendantes (peut aussi être utilisé par une personne non handicapée via le chat, un SMS ou une requête sur www.urgence114.fr si elle est victime de violence mais qu’elle ne peut pas parler car enfermée ou à proximité de l’agresseur)

  o    le 116 006, le numéro européen d’aide aux victimes. 

 

  •  Les dispositifs nationaux et les associations : 

  o    la plateforme de signalement « Arrêtons les violences » (gratuite et anonyme)

  o    les associations d’aide aux victimes de violences

 

  • Le secteur médical de proximité :

  o    votre médecin traitant

  o    le planning familial le plus proche

  o    les urgences hospitalières

  o    votre pharmacien

 

  • La Caisse des Dépôts :

  o    le service de santé au travail (hors DR | DR)

  o    la psychologue du travail

  o    le numéro vert PROS-CONSULTE au 0805 230 400

  o    les assistantes sociales du service social

  o    les référentes « Harcèlement et violences au travail de la DRH et de la CSSCT

 



Un accord pour lutter contre toute forme de violence (notamment)

Plus tôt ce mois-ci, a été signé le nouvel accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes de l’Etablissement public qui vise notamment à mobiliser contre les violences ainsi que le harcèlement et tout agissement sexiste ou discriminatoire. 

Parmi les mesures renforcées de cet accord, la 13e vise à lutter contre les violences intrafamiliales, notamment conjugales. Dans ce cadre, la CDC poursuit activement son travail d’appui aux personnels concernés et renforce l’impact ainsi que la visibilité des dispositifs qu’elle propose pour in fine constituer un espace d’aide privilégié si besoin, dans un contexte où le télétravail et la pandémie de Covid-19 ont contribué à une recrudescence des violences intrafamiliales au niveau national.

 



Prévenir et traiter les violences et le harcèlement au travail

 

Quelques éléments de contextualisation

Le harcèlement et les violences au travail englobent tout comportement inacceptable d’une ou de plusieurs personne(s) :

qu'il soit d'ordre physique, psychologique (ex : verbal ou comportemental) ou sexuel ;

sur le site de travail ou dans des circonstances liées au travail ;

ayant pour but de porter atteinte à la dignité d'un collaborateur, à son intégrité physique ou psychique ;

ayant pour effet d’affecter sa santé et sa sécurité ou de créer un environnement de travail hostile.

A noter que les agissements sexistes, comme le sexisme ordinaire, et les discriminations sont inclus dans ces notions.

 

Un dispositif dédié

A travers l’accord évoqué précédemment, l’Etablissement public renforce son engagement contre les violences, le harcèlement et tout agissement sexiste ou discriminatoire, en affirmant notamment le principe de tolérance zéro – dès le premier acte répréhensible –, en interne comme dans le cadre des relations avec les clients externes. Il prévoit par ailleurs le renforcement de la prévention, à travers des actions de sensibilisation ainsi que des plans de formation dédiés aux équipes RH, aux managers, etc.

 



Un e-learning pour lutter contre le sexisme ordinaire

Le réseau Alter Egales a conçu, en partenariat avec l’Université CDC et Artips Factory, l’e-learning Agir contre le sexisme ordinaire. Ouvert à tout le monde – aux femmes comme aux hommes – et librement accessible sur Form&Vous, celui-ci vise à prévenir et à agir contre les agissements sexistes au quotidien.

Composé de huit capsules de huit minutes, ce parcours de sensibilisation permet de mieux comprendre les comportements sexistes, d’apprendre à y réagir grâce à des mises en situation et des conseils pratiques, ainsi que de découvrir le contexte légal et les dispositifs RH existants. Pour rappel, le suivi de ce module fait partie des objectifs d’intéressement 2022 – vous avez jusqu’au 31 décembre !

 

Pour en savoir plus :

 

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