Retour sur la conférence : " Je ne suis ni noire, ni blanche, je suis moi "

Enfant issue d’un couple mixte, Marianne est témoin des difficultés générées par la différence au sein de sa famille et à l’extérieur.

Née d’un père sénégalais musulman, d’une mère Auvergnate catholique, elle constate dès toute petite que la vérité est multiple. La recherche du sentiment d’appartenance l’a conduite à devoir constamment choisir entre deux cultures, en prenant le risque insécurisant du sentiment d’exclusion.

 

 « On n’a pas besoin d’être du même monde pour pouvoir envisager des sujets. Lorsqu’elle n’est pas bien expliquée, la différence est conflictuelle : si tu es différent de moi, tu es contre moi ».

 

C’est du moins le constat que porte Marianne enfant, puis en tant que manageuse. Elle reconnaît qu’il est beaucoup plus confortable de travailler avec quelqu’un qui nous ressemble.

Son incertitude personnelle l’a rendue tolérante à l’égard de la différence. Les a priori liés au genre, à la religion, à l’âge, qui conduisent à penser « nous n’avons rien à nous dire », elle les dépasse. « Il y a un travail de remise en question pour lutter contre notre cerveau qui aime reconnaître… Et donc penser que ce qui me ressemble est meilleur ».

 

La clé, c’est l’écoute. On s’autorise à aller sur des sujets qui ne nous conduiront pas à la même interprétation.

 

A l’échelle d’une organisation, la diversité peut se comparer à un orchestre qui baserait la force du message musical sur l’engagement des musiciens. « Faire fonctionner ensemble ces engagements demande un effort, de l’analyse, un encadrement, le renforcement de compétences ». Marianne reconnaît que mettre en musique la diversité est un exercice compliqué, cacophonique au départ, et qui ensuite donne des résultats uniques.

 

Selon elle, la force des sociétés de demain sera de reconnaître un socle culturel enrichis de cultures qui viennent de divers horizons. A condition que celui qui rejoint ce socle soit lui-même conscient de ce qu’il peut apporter à un collectif.

 

Découvrez la synthèse de Caroline Bellego, ambassadrice du réseau :

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