[MENTORAT] La 9ème saison de FIDES est lancée !

C’est parti pour une 9ème saison ! Fides, le programme de mentorat à l’échelle du Groupe porté par le réseau mixité Alter Egales, reprend du service avec une nouvelle édition. Jusqu’au mois de novembre, 65 mentoré(e)s échangeront régulièrement avec leur mentor(e) pour prendre du recul et progresser dans leur environnement professionnel.

 

Cette nouvelle saison a été lancée en présence de Virginie Chapron-du Jeu, directrice des Risques Groupe et présidente d'Alter Egales, et … mentore au sein de cette 9ème édition.

« Fides rencontre chaque année plus de succès ! Pour cette nouvelle saison, 65 binômes ont été constitués par le comité de pilotage du programme. C’est 50% de plus que l’année dernière ! En cette année des Mixités à l’Etablissement public c’est encore plus notable : une des forces du réseau Alter Egales est d’être fédérateur et de favoriser l’inclusion, c’est bien le cas avec cette 9eme édition qui embarque des femmes et des hommes, de diverses origines géographiques, provenant de nombreuses entités du groupe, des cadres et non cadres, des managers et non managers… » Virginie Chapron-du Jeu.

 

Regards croisés sur le mentorat

Moment phare de cette journée de lancement, la table ronde « Regards croisés sur le mentorat » a permis de mettre en avant les clés, la posture et les impacts du mentorat, avec :

  • Selda Gloanec, mentorée FIDES 8. 

Conseillère en relations institutionnelles, direction des relations institutionnelles, internationales et européennes 

  • Olivier Entringer, mentor et membre du comité de pilotage FIDES. 

Responsable développement de carrière Dirigeants & Viviers, direction des ressources humaines du Groupe

  • Chantal Legendre, experte mentorat. 

Membre de la Commission Mentorat de EMCC France, ex-Directrice Talent Management d’Orange

 

 

Le mentorat, pour qui… pourquoi ?

Selda Gloanec, mentorée de la précédente saison : Je n’avais pas d’objectif précis au départ, j’y suis allée de façon très neutre sans attente particulière. A ce moment précis de ma carrière, j’avais 3 ans sur mon poste et je revenais de 6 mois de congés maternité, j’avais surtout besoin de prendre de la hauteur ! J’envisageais le mentorat comme une occasion de me reconnecter au travail d’une autre façon, mais aussi l’opportunité de rencontrer d’autres personnes, d’ouvrir mon réseau. 

Olivier Entringer, mentor et membre du comité de pilotage FIDES : Dans le cadre de mes fonctions RH bien sûr mais aussi à titre personnel et amical, je crois que l’on est tous plus ou moins mentor. Dans le cadre précis, d’Alter Egales et du programme de mentorat FIDES : j’ai apprécié bénéficier de cette ouverture à un moment de ma vie professionnelle, une envie de m’aérer, de voir autre chose. Un appel d’air, un souffle, intéressant. Etre utile c’est consacré un peu de soi à l’autre, on donne mais on reçoit autant. Le mentorat, c’est consacrer un peu de soi à l’autre, on donne mais on reçoit autant. Le mentor n’a pas un discours tout prêt, il s’adapte à chacun(e) de ses mentoré(e)s. 

Chantal Legendre, experte mentorat : C’est pour moi une source d’épanouissement personnel, le sentiment d’être utile et d’aider à faire grandir les personnes, de la prise de conscience vers la prise de décision, de les aider à re-questionner leur cadre de pensée dans une démarche réflexive. A titre professionnel, j’ai eu l’occasion de mettre en place plusieurs programmes et d’en mesurer les impacts et résultats en développement individuel (notamment auprès de femmes, de jeunes talents.) Convaincue de la puissance du mentorat, j’ai décidé d’y consacrer une grande partie de mon temps pour le développer et le mettre en place au sein d’organisations et entreprises. 

Comment créer une relation de confiance ?

Selda Gloanec : Il y’a tout de suite eu un très bon matching avec mon mentor car il m’a mise immédiatement très à l’aise. Pourtant, au départ, j’ai été un peu surprise qu’il soit plus jeune que moi, et plus récemment arrivé au sein de la Caisse des Dépôts. Je me suis posé la question : que peut-il m’apporter ? Mais le cadre qu’il a  donné à sa démarche, sa présentation et ses objectifs m’ont rapidement rassurée là-dessus. Mentor, également coach, il a été très attentif à bien distinguer les deux démarches. 

Chantal Legendre : Dans la relation de mentorat, j’utilise un questionnement de coach pour avoir une bonne compréhension du besoin et du ressenti du mentoré face à sa problématique, je questionne, j’écoute, je reformule. C’est important que le mentoré perçoive que le mentor a pris la pleine mesure du sujet et soit aligné avec le mentoré. La confiance s’acquiert au fil des séances, elle n’est pas innée. Ma posture est une posture d’ouverture et d’écoute pleine et entière, d’égal à égal comme un sparring partner. 

Comment optimiser son expérience du mentorat ? 

Olivier Entringer : Il est très important d’ancrer le cadre : prendre des notes, structurer le retour, avoir de la matière pour la suite du mentorat. Il faut aussi trouver le bon équilibre entre souplesse et préparation : évidemment, il faut fixer un cadre mais je crois beaucoup aussi à la flexibilité, l’agilité par rapport à ce qui intervient dans notre quotidien.  L’absence de constance, le fait de ne pas avoir un cadre trop normé, de ne pas habituer l’autre dans quelque chose de trop rituel peut aussi casser le rythme et faire ressortir d'autres choses. 

Le rapport du mentor au doute 

Olivier Entringer : En tant que mentor, ce sont forcément des questions que l’on se pose : qu’est-ce que je vais pouvoir apporter à la personne que je mentore ? Et si la relation s’essouffle ? Mais c’est intéressant de douter, de ne pas savoir forcément où on va aller. Il faut être à l’aise sur la capacité à faire cette démarche, à se faire confiance. Et garder en tête que c’est une bonne chose de s’interroger ! 

Chantal Legendre : Nous ne sommes pas dans du tutorat, la diversité et la puissance du mentorat nous amènent à mentorer des personnes dans des domaines très différents de nos propres expertises métier. Ce n’est pas un handicap bien au contraire, avoir un regard extérieur sur la situation est une plus-value. Je savais en démarrant certaine relation de mentorat que je n’étais pas experte du domaine mais que j’avais des compétences, un vécu professionnel, des savoirs à partager du fait de mon expérience professionnelle de plus de 30 ans en entreprise à des postes de direction. 

L’impact du mentorat

Selda Gloanec : Mon mentor a tout de suite trouvé les bons mots pour que je me questionne et que je trouve moi-même les réponses. La force de l’écoute active et la force du questionnement que permet le mentorat ont été clé pour moi à ce moment-là. Ça m’a permis de trouver les ressources pour aborder une phase de questionnement avec sérénité.

Chantal Legendre : Le Mentorat donne la possibilité de s’arrêter sur son parcours, de « suspendre le temps », pour réfléchir à ce que l’on veut devenir. Savoir devenir consiste à savoir ce qu’il y a de mieux pour soi, analyser son parcours sur la base même de son expérience. Le mentorat va nous amener à prendre conscience de ce devenir.  C’est un voyage découverte à deux, avec de l’introspection et de la projection. C’est une relation mutuelle apprenante basée sur un effet miroir constant.

Olivier Entringer : En tant que mentor on n’a pas toujours la réponse, et en même temps ce n’est pas à nous de la donner, mais le rapport à l’autre en toute franchise, honnêteté, sincérité permet d’avancer ensemble. 

Un dernier enseignement ?

Chantal Legendre : Le mentorat est un formidable voyage découverte à 2 à la fois « mystérieux » on ne sait pas toujours où on va, avec des chemins de traverses et « magique » avec des prises de conscience qui nous permettent de changer. Un conseil profitez de cette chance et lâchez prise pour aborder ce voyage en confiance et avec beaucoup de plaisir.