[21 mars] Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
Interne
Publié le 21/03/2024
Le 21 mars a été proclamé « Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale » en 1966 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Pour Caleb Rosado, sociologue, « L’unité par la diversité, c’est célébrer la diversité plutôt que tolérer les différences ». Une parole que le Réseau Alter Egales se fait fort de porter.
Cette journée internationale est observée le 21 mars de chaque année ; date à laquelle la police de Shapeville, en Afrique du Sud, a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre l’apartheid en 1960.
En France, plus de 50 ans après la loi Pleven du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme, les pratiques discriminatoires, les stéréotypes et les préjugés racistes sont hélas loin d’avoir disparus.
Chaque année, en France, 1,2 million de victimes subissent une discrimination ou une atteinte à caractère raciste ou antisémite.
Des chiffres 2023 en très forte hausse, + 32 % en un an (d'après les données communiquées ce mercredi par le ministère de l'Intérieur), dans le contexte de fortes tensions liées à la guerre entre Israël et le Hamas.
En 2022, le réseau Alter Egales avait invité Nodjialem et Keyidi Myaro, deux sœurs championnes de handball, à témoigner de leur parcours « du quartier au podiums ».
Nées au Tchad dans les années 70, elles arrivent à Toulouse en 1978 alors que leurs parents fuient l’instabilité qui régnait alors dans leur pays pour leur offrir un meilleur avenir avec leurs trois sœurs, un frère, et un père encore étudiant.
Nodjialem Myaro, devient rapidement un pilier pour le handball français, et joue en équipe de France. Avec l'Équipe de France, elle remporte le championnat du monde de 2003 en Croatie. Parallèlement diplômée en psychologie, elle devient la présidente de la Ligue féminine de handball hexagonale.
Keyidi Myaro joue dans l'équipe dijonnaise et devient masseur-kinésithérapeute.
Nodjialem et Keyidi Myaro : deux femmes, sœurs, sportives, mamans, championnes du monde et déterminées plus que jamais à mettre du mouvement dans les esprits et les corps !
Un parcours fait d’opportunités, de belles rencontres, de courage, de puissance, de féminité, de confiance, de doutes, de discipline, de rigueur …
Lors de cette conférence, elles avaient échangé avec les membres du réseau sur les moteurs qui les ont animées permettant leurs succès en tant que sportives de haut niveau, soignantes, mères et passionnées.
Elles avaient notamment témoigné sur les différents défis de la mixité tout en abordant la question de l'origine sociale, de l'égalité des chances et de l'inclusion, et évoqué les situations de racisme auxquelles elles avaient pu être confrontées.
Il y a 30 ans, dans les gradins de handball, des personnes mimaient des gestes et des sons de chimpanzés quand Keyidi avait le ballon. Elle avait 16 ans.
Les choses ont-elles changé ? Devenue kinésithérapeute, ostéopathe et entraîneuse au sport et à la performance à Toulouse, Keyidi Myaro a porté plainte pour discrimination le 9 février dernier. La justice ne s’est pas encore prononcée.
La lutte contre la haine et contre l’ensemble des discriminations est une priorité du Gouvernement : le principe d’égalité des droits et des chances constitue un des fondements de notre pacte républicain.
En janvier 2023, le Gouvernement présentait son plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. Depuis l’évaluation des actes jusqu’à leur sanction, il apporte une réponse globale et concrète à ces fléaux qui fragilisent le pacte républicain.
En savoir plus : Plan national de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine (2023-2026)/