Retour sur la conférence "Stress et crise, comment agir et s’entraider ?"

Le 22 septembre, c’est en visioconférence que plus de cent membres du réseau se sont retrouvés autour de la question « Stress et crise, comment agir et s’entraider ? ». Pour y répondre, Virginie Chapron du Jeu, directrice des finances et présidente du réseau, a accueilli le Docteur Philippe Rodet, médecin urgentiste. 

Passionné par l’interaction entre le stress et la motivation, Philippe Rodet démontre depuis plus de vingt ans l’importance de recourir à des comportements coopératifs au travail. Il nous invite à devenir des acteurs de la bienveillance ! 

 



Un contexte favorable au stress

 

Le stress : une réaction du corps due à la sécrétion de deux hormones, le cortisol et l’adrénaline. Cette libération d’hormones en grande quantité agresse l’organisme. Les sources de stress sont nombreuses : nouvelles technologies, bruit, transports etc. En 10 ans, le pourcentage de personne stressées est passé de 40 % à 64 %.

La période exceptionnelle de crise sanitaire que nous traversons actuellement est propice à cet état généré par la peur de la maladie, l’incertitude au sujet de l’avenir, les tensions dues au confinement... 

Le confinement a tout bousculé : notre alimentation, notre activité physique, nos liens sociaux ; or ils constituent tous les trois des leviers de protection contre le stress. Lorsque l’on bouge par exemple, les glandes freinent les secrétions d’adrénaline. L’activité physique, même à un niveau modéré (marcher 30 min. par jour), est une protection !

Autre paramètre, l’alimentation : quand on est stressé on a des pulsions alimentaires et l'on consomme plus de sucre et de sel. Consommer des antioxydants naturels, tomates, fruits rouges, betteraves, aide à lutter contre l’oxydation que génère le stress.

Par ailleurs, depuis des mois, nous sommes soumis à des émotions négatives. Pour contrer l’adrénaline et le cortisol, il nous faut sécréter une hormone protectrice : l’ocytocine. Avec l’émotion positive, suscitée par le collectif, nous baissons le niveau de stress, améliorons les relations, renforçons la créativité et accentuons la confiance en soi. 

 



Une solution : la contagion de la bienveillance 

 

Pour faire bouger les lignes dans le contexte actuel, il nous faut mettre en place une contagion de la bienveillance ! Aristote dit que la bienveillance c’est souhaiter le bien de l’autre. La crise sanitaire rend plus importants que jamais nos comportements pour ressentir des émotions positives.

Philippe Rodet nous donne quelques clés pour diminuer le stress et favoriser la motivation (la sienne et celle des autres).

Un plaisir par jour chasse le stress. Il peut être stimulé par des paroles : exprimer de l’empathie, demander des nouvelles de la famille, faire ressentir la joie que l’on a de retrouver des collègues. 

Exprimer des retours positifs contribue à diminuer le stress : gratitude, encouragements, compliments… On l’a vu, les applaudissements pour le personnel soignant pendant le confinement ont été puissants.

Faire plus de compliments que de reproches, c’est diminuer le stress ambiant. Il nous faut corriger nos maladresses comportementales. Ainsi, nous transformons le pessimisme en optimisme. Les soucis nous accablent, tandis que les défis on a envie de les relever ! L’optimisme intervient comme un correcteur de stress. Les commerciaux optimistes vendent plus. 

Si on augmente les émotions positives, on favorise la libération d’ocytocine et donc on diminue le stress, on favorise la cohésion. On augmente aussi la sécrétion d’endorphine : on libère les hormones de la motivation et du plaisir. Même un tout petit plaisir va baisser le niveau de stress en diminuant le taux de cortisol et d’adrénaline. Donc grâce à nos comportements on peut augmenter la confiance en soi, la créativité. Dans le contexte actuel, nos comportements sont essentiels !



 

L'importance de l'autonomie et de la persévérance

 

Par ailleurs, l’être humain est fait pour progresser. Il est fait pour aller de plus en plus loin, de plus en plus haut. S’accorder et accorder un juste niveau d’autonomie dans le travail, avec des défis atteignables, c’est garantir le pouvoir d’action. L’amputation de pouvoir d’agir génère de la souffrance. L’autonomie est un vecteur de créativité et de meilleure relation entre les personnes. 

Encourager à la persévérance c’est aussi la clé. On ira chercher de l’optimisme et de la créativité dans la persévérance. La réussite s’apprécie sur une carrière qui s’appuie avant tout sur cette valeur. 

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Grâce à nos comportements bienveillants, il est donc possible d’agir sur la diminution du stress. Le réseau Alter Egales, espace de respiration, s’appuie sur cette conviction clé. Alors ensemble, soyons bienveillants et contagieux !



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"Stress et crise, comment agir et s’entraider ?"