Un podcast réalisé par le réseau Mixité du groupe.
Caisse des Dépôts Alter Ego. À la reprise, j'étais à la fois contente de reparler à des adultes, de reprendre une activité intellectuelle, mais je n'avais pas envie de sacrifier toute mon énergie à mon travail en fait. Parce que pour moi, le plus important, c'était devenu quand même mon fils. Et donc, très rapidement, je suis passée au quatre cinquième. Personnellement, j'avais un équilibre. En revanche, professionnellement, clairement, c'était foutu pour moi.
Et donc à un moment donné, j'ai décidé de faire quatre cinquième de ma carrière quand j'en avais trois. Parce que quand on en a trois, c'est déjà énorme. Quand tu avais, toi, ton histoire, ta connaissance de troisième. Je vais faire un quatre cinquième, je vais passer des temps avec eux. On part faire des super activités le mercredi. En fait, je vais devenir le mammouth. J'ai regretté de ne pas vraiment hâte. C'était très bien, mais au bout de deux jours, j'ai dit non, c'est bien, je vous aime, Je vous aime énormément mes enfants, mais moi je suis mieux et je peux mieux me couper de vous si j'ai ma vie à moi. Donc j'ai pris la décision de retourner à temps plein.
C'est hyper important la présence en France, juste l'acte physique d'être là, de partir à 20 h, de se donner à fond, d'être là tous les jours de la semaine.
Et pour l'avoir vécu concrètement, que le premier que j'ai présenté, que j'ai eu, c'était avec un enfant. Et le deuxième on a soit plus un an et deux enfants, c'est pas un enfant, c'est beaucoup plus dur deux enfants. Heureusement que j'étais là.
Il y a une autre chose qui était compliquée pour moi, c'est que je trouvais ça difficile d'être le chef de sa famille et de se sentir un parent quoi, chez soi, tout en étant pas du tout le chef dans son travail et au contraire en étant un peu écrasé et dégradé quel que soit son grade et pressurisés toute la journée.
Et c'était intéressant parce qu'on avait plutôt marqué. J'ai mis à côté j'ai quatre enfants, vraiment. Moi je doutais de moi même des comment est ce que je peux intégrer une entreprise comme Facebook à quatre ans ? Et on me dit Mais Michel, c'est pas ça qu'on est venu vous chercher. Si une femme peut mener une vie de famille avec quatre enfants et une carrière. Mais c'est exactement ça qui ne fera pas Facebook. Et je trouvais ça chouette.
Quand j'étais plus jeune, j'ai eu plus de mal à trouver des femmes auxquelles m'identifier. J'ai croisé beaucoup de femmes. C'était forgé sur le modèle des hommes, des femmes plutôt dures, ultra carriéristes et c'est probablement exigé aussi à leur époque. La solidarité entre les femmes, blablabla, c'est un truc, c'est canon, mais c'est nouveau. Avant, ça n'existait pas vraiment. Tu te faisais des copines de ton âge au dessus, en dessous, ça passait pas les relais et il y avait peu de femmes pour te tendre la main quand tu étais en bas de l'échelle et t'aider à grimper.
Bienvenue sur le mini podcast de l'atelier Alter égale. Je suis Sandrine Brasero, coach professionnel, consultante en égalité professionnelle.
Je suis Myriam Levain, coach parental.
Vous retrouverez ici les essentiels de notre atelier quand la parentalité s'invite au travail. Alors belle écoute. Quand la parentalité s'invite au travail, elle vient questionner nos systèmes de conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle. Vous qui nous écoutez, que vous soyez parent ou non, vous savez que la question de la parentalité renvoie à l'intimité du vécu de chacun et de ses représentations des rôles parentaux. Et celle ci évolue bien sûr en fonction des générations. Vous m'excuserez si je prends comme point de repère mon exemple, c'est simplement pour simplifier ma démonstration. Je suis mère de trois enfants de la génération X et j'ai fait carrière jusqu'à des responsabilités de cadres dirigeantes. La génération de ma grand mère a bataillé pour avoir le droit de travailler. La génération de ma mère a bataillé pour faire carrière. Ma génération a bataillé pour réussir sur tous les plans, au travail et à la maison. La génération de mes filles et de mon fils, car j'espère qu'il prendra sa part. Je pourrais dire La génération de Myriam incarne une nouvelle vision de la parentalité, une vision qui convoque la société, les entreprises et leurs conjoints pour trouver des solutions pour concilier travail et famille, mais cette fois sans sacrifice ni culpabilité, ni pour eux, ni pour leurs enfants
En effet, les jeunes mères d'aujourd'hui ne veulent pas faire vivre à leurs enfants ce qu'elles ont parfois vécu enfant. Elisabeth Badinter dit elle Dans le conflit, la femme est la mère. Contrairement à leur mère toujours pressée qui avait jonglé tant bien que mal entre les exigences professionnelles et familiales, les filles sont sensibles aux nouveaux mots d'ordre. Les enfants d'abord. L'enfant épanoui dont chacun rêve, appelle une mère disponible qui organise sa vie en fonction de lui. Le moi d'abord de la génération des mères a peu à peu laissé la place à l'enfant d'abord proclamée par leur fille. Nous souhaitons vous apporter des informations sociologiques et des clés opérationnelles pour vous aider à mieux concilier votre parentalité et votre vie professionnelle. Nous souhaitons également ouvrir votre réflexion et peut être poser un questionnement qui vous amènera à apporter un nouveau regard sur la place que vous consacrez à votre parentalité ou à votre projet de parentalité. Réflexion que vous poursuivrez bien sûr en toute intimité. Alors la première question que je vais me permettre de vous poser prendra la forme d'une invitation à l'introspection.
Quelle est la place de la parentalité dans votre vie ? Et avant d'y revenir très concrètement, Myriam va nous parler de ce qui se présente aux parents d'aujourd'hui.
On a pu dresser un panorama des défis, injonctions et aspirations de la parentalité d'aujourd'hui. On a enrichi le podcast ici de quelques témoignages extraits du podcast de French Work elle même cette date. Le premier des défis, c'est le désir d'enfant. Aujourd'hui, en France, un enfant sur 30 est conçu grâce à une assistance médicale. Une femme sur dix a déjà fait une fausse couche.
Là, tu vois le désir d'enfant. Il né de l'absence en fait, d'un coup je me dis en fait je ok, je n'étais pas sûr que c'était maintenant, mais en tout cas je suis sûr d'une chose, c'est que ma vie, elle, elle sera pas sans enfant.
Et en fait, à ce moment là, je crois que mon état d'esprit est je suis sereine, mais j'ai envie d'agir parce que j'ai envie d'éviter la spirale entre guillemets, spirale de l'échec où t'arrives pas. Et je me disais si ça se trouve on va peut être faire un an, c'est rien, une fécondation in vitro qui ne va pas marcher du premier coup. Donc en fait, voilà, je voulais vraiment anticiper et prendre les devants. En quoi ça consiste en fait ? Si tu veux, c'est une obligation de faire une prise de sang tous les deux jours. Le matin, il y'a des échographies tous les trois jours à l'autre bout de paris et des piqûres à heure fixe. Donc il y a des matins, je vais avec ma petite glacière au boulot et je mets les piqûres. Tu vois dans le frigo, je me suis retrouvée dans des situations où je mets des dents dans les toilettes de mon entreprise pour à 18 h 30 tu vas faire mon injection. Et puis si jamais dans le métro à un moment donné il y avait chez pas un arrêt de métro un peu trop long, c'est hyper stressant parce que ton truc doit rester au frais, tu vois tes produits.
Donc c'est une logistique hyper fatigante, hyper impliquante.
Doriane aborde également le sujet de la parentalité positive.
J'étais hyper sûr de moi par rapport à ma parentalité. Quand j'étais maman de un seul enfant, j'arrivais super bien à appliquer le dogme de la parentalité positive et j'y croyais vraiment. Tu vois que j'avais tellement le bouquin suivi tellement de conférences que j'étais tellement instruite que je pensais que j'allais réussir en fait, que j'allais réussir le challenge cœur et que malgré la fatigue et tout, je tiendrais parce que c'était ancré en moi maintenant, comme je l'avais été.
La monoparentalité est également un défi qui concerne 25 % des familles. Je vous laisse écouter Sabrina.
Normalement, j'étais censée rentrer dans ce cycle de formation pour valider mes qualifications et prétendre au grade supérieur et à passer aux officiers supérieurs. Malheureusement, le fait que je sois mère de famille est qu'entre temps j'ai divorcé, donc je me suis retrouvée mère célibataire. Me Qu'on m'empêche en fait de passer cette formation puisque ça nécessite eu une absence de la maison pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois au sein d'une année pendant une année scolaire. Donc c'est clairement impossible à mettre en œuvre à mon niveau. N'ayant pas de famille à proximité ou de moyen de garde pour mes enfants. Donc aujourd'hui, je suis obligée entre guillemets de ne sacrifier en partie ma carrière parce que j'ai j'ai des enfants et que je suis seule.
Et c'est sans compter les autres défis que sont l'allaitement au travail, la gestion d'une famille recomposée qui concerne 9 % des familles en France. L'influence des réseaux sociaux qui ajoutent une pression sociale et son lot d'injonctions. Et puis il y a les crises que nous avons pu traverser et que nous traverserons encore, dont la dernière a chamboulé nos rythmes de conciliation. Avec l'arrivée massive du télétravail.